Deux études récentes tentent d’estimer les pertes agricoles liées à l’absence d’acétamipride, un pesticide utilisé notamment contre les pucerons sur la betterave. Selon ces modélisations, l’interdiction de cette substance pourrait entraîner des pertes de rendement allant jusqu’à 10 à 15 % dans les cas les plus extrêmes. En appliquant ces hypothèses maximalistes aux surfaces agricoles françaises, le coût total annuel est estimé à environ 352 millions d’euros, soit 5,3 € par habitant. Ce calcul permet de mettre en perspective l’enjeu économique pour la collectivité. Par ailleurs, il existe également un cout non estimé à la prise en charge liées d’une part aux pertes de rendement liées aux impacts environnementaux (notamment sur d’autres productions comme l’apiculture) mais aussi en matière de santé (impact sur la santé notamment en lien avec les maladies neuro dégénératives, cout porté par la société). La réponse à cette perte de revenu potentiels pour les agriculteurs peut par ailleurs être adressée autrement via notamment : • Des aides directes peuvent être mises en place pour compenser les surcoûts liés à l’interdiction de certains pesticides • Des prix planchers afin de garantir une rémunération minimale aux producteurs français ce qui était le cas il y a plus de 15 ans pour les betteravies • Des taxes sur les produits importés cultivés avec des substances interdites localement. • L’application de clauses dites “miroirs” permettant de refuser l’entrée sur le marché français de produits ne respectant pas les normes environnementales nationales.
Réponse
Thématique
Agriculture & enjeux économiques