Le modèle agricole est à bout de souffle et se retrouve face à des enjeux critiques. Notre souveraineté alimentaire dépend d’un métier en crise et de pratiques agricoles qui ont atteint leurs limites. • Agriculteurs qui peinent en moyenne à bien vivre de leur travail, malgré un nombre d’heures élevé et des conditions de travail difficiles • Dégradation des sols liée aux pratiques agricoles (sols nus, labour, supression des haies, engrais et pesticides de synthèse…) • Rendements en baisse malgré l’utilisation d’intrants • Augmentation des aléas climatiques extrêmes liés au réchauffement climatique • Renouvellement de la génération agricole (50% des agriculteurs en activité doivent partir à la retraite d’ici 2030) Les fermes résilientes en polyculture-élevage relativement autonomes ne sont plus majoritaires, la spécialisation des exploitations et des régions ne permet plus d’encaisser ces crises car les productions sont désormais dépendantes d’apports extérieurs à la ferme (et à la France, pour les engrais et l’alimentation du bétail notamment). Les monocultures sont beaucoup moins résistantes aux coups durs : une maladie, un ravageur fera beaucoup plus de dégâts, et l’agriculteur n’aura aucune autre source de revenu complémentaire pour tenir le coup. La stabilité du marché mondialisé n’est pas garantie et les échanges peuvent se retrouver bloqués par un événement imprévu, comme on a pu le constater à plusieurs reprises depuis quelques années (COVID, guerre en Ukraine, blocage du canal de Suez…).
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Thématique
Agriculture & enjeux économiques